T24 MONT-BLANC
Un défi hors norme, une aventure humaine, une leçon de vie.
2024 restera pour Anaïs comme l’année du grand saut.
Trois objectifs, un équilibre : valider sa première année de Master, être finisher du T24 du Mont-Blanc, et préserver sa vie sociale.
Un trio ambitieux entre raison, passion et partage.
Après neuf années de vie stable, un CDI confortable et du temps pour vivre sa passion du sport, Anaïs prend une décision radicale : tout quitter pour reprendre ses études. Retour chez ses parents, nouveau rythme, nouvelle entreprise, nouveaux repères. Une année déjà bien chargée… mais impossible pour elle de renoncer à ce qui la fait vibrer : le dépassement de soi.
Le choix du T24
C’est en 2023 qu’une rencontre change tout : une amie, une passion commune, la même énergie, les mêmes rêves.
Ensemble, elles s’étaient lancé le défi d’un Half Ironman. Mais quand le T24 du Mont-Blanc entre dans la discussion, la décision est instantanée.
Ce sera elles deux, en binôme, pour le meilleur et pour le pire.
Une préparation intense et humaine
Avec une charge mentale déjà bien présente, Anaïs décide d’être bien entourée.
Le 27 mai, un appel avec le meilleur coach (en toute humilité), change la donne.
“En quelques minutes, j’ai compris que c’était le bon. Sa passion, sa rigueur, son optimisme… j’ai su que c’était lui qui allait me mener au bout.”
En juin, la préparation débute : quatre mois d’entraînement intense, six jours sur sept, entre 6 et 12 heures par semaine.
Des hauts, des bas, des doutes, mais aussi une progression fulgurante.
“Ces mois m’ont appris la rigueur, la persévérance, le partage et la confiance. J’ai grandi, pas seulement comme sportive, mais comme personne.”
Le grand jour – 26 septembre
Après quatre mois de travail acharné, le jour J arrive.
Aucune pression, juste l’envie de vivre pleinement l’événement.
“J’étais sereine, impatiente, et surtout fière d’être là.”
Le lendemain, l’ambiance monte : douze membres du club, deux tentes, des sourires partout.
“On était une famille. L’énergie du groupe, c’était dingue.”
La natation – 11h00
Le départ est donné. Quatre heures de nage à enchaîner en relais.
Les deux premiers tours permettent à Anaïs de trouver son rythme.
“Je savourais chaque mètre. Même avec la douleur à l’épaule, je pensais à la technique, à ce que Simon m’avait dit : ‘Pense à bien nager’.”
5 km pour elle, 6 km pour son binôme. L’équipe fonctionne à merveille, la motivation est intacte.
Le vélo – 15h00
Le terrain de jeu d’Anaïs.
Deux tours de 16 km, une montée à 8 %, un passage à 15 %, et une descente grisante.
“Je me suis dit : à 1h du matin, ce sera pas la même !”
La nuit tombe, le froid s’installe. Elle enchaîne les tours, toujours concentrée, jusqu’à la fatigue.
“Les siestes de 15 minutes, c’était la survie. Le plus dur, c’était de ressortir du duvet quand il faisait 2 degrés dehors.”
Malgré le froid et la fatigue, Anaïs gère. Elle roule fort, prend du plaisir, et enchaîne pour soulager son binôme.
“Je voyais qu’elle souffrait du froid. Alors j’ai fait trois tours d’affilée. C’était dur, mais c’était beau.”
La course à pied – 4h30
La fatigue atteint son pic. Anaïs doute, grelotte, puis un moment suspendu change tout.
“Mon papa est arrivé. Il m’a prise dans ses bras et m’a dit : ‘Je suis fier de toi ma fille. Allez, on y va ensemble.’”
Les larmes montent, la force revient.
Elle repart, portée par l’émotion et la voix de son père.
“C’était magique. Je n’avançais plus vite, mais j’étais pleine d’énergie.”
Le lever du jour – 6h00
Le soleil se lève sur les montagnes. La lumière, la chaleur, l’énergie reviennent.
“C’était comme une renaissance. On retrouvait notre rythme, on se motivait mutuellement.”
À 9h30, décision prise : le dernier tour, ce sera tous ensemble.
À 10h, douze coureurs alignés, sourires fatigués mais heureux.
“On riait, on parlait, on profitait. C’était le tour du bonheur.”
L’arrivée – 11h00
Sous l’arche, les émotions explosent.
“24 heures d’effort, de partage, de dépassement. J’étais vidée, mais fière comme jamais.”
Anaïs savoure ce moment unique, consciente d’avoir vécu bien plus qu’une course.
“Le T24, c’était une aventure humaine, une leçon de vie, un voyage intérieur. L’épreuve où j’ai le plus appris sur moi-même.”
Et déjà, un sourire :
“On en a reparlé avec ma binôme… Peut-être qu’un prochain T24 nous attend. Mais la vraie question, c’est : quand ? 😉”
Une aventure intense, sincère et inspirante.
Un défi réussi, à l’image d’Anaïs : volontaire, positive et pleine de cœur.